Oumeyma Ibrahim

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Il se peut qu’un tilleul ait fleuri dans l’âme

Et ait fait sa prière à la terre

Que les poèmes verts ont rafraîchie,

Que les brises amoureuses ont allaitée,

Que ce tilleul  se soit enfoncé

Dans le relief du pays

Se vautrant dans l’herbe de la vie

Pour que l’odeur de la patrie

 Ne lui échappe pas des mains

 

Commentaire de Mohamed Salah Ben Amor :

 

Ces vers qui se distinguent par leur texture hautement métaphorisée offrent une seule image mais extrêmement filée, au sein de laquelle la terre et l’âme s’intervertissent, tellement la première est profondément et solidement implantée dans la seconde. Ce qui a permis à l’auteure de substituer aisément l’une à la place de l’autre .Et c’est ainsi que le tilleul, tout en ayant fleuri dans l’âme, s’est enfoncé dans le relief  du pays et tout en se vautrant dans l’herbe de la vie , ce qui est un acte tout à fait abstrait  ou plus exactement spirituel donc relevant de l’âme, sa préoccupation majeure s’est centrée sur la patrie donc la terre .Ce qui revient à dire que l’amour de la terre  n’est pas seulement ancré dans l’âme mais plutôt que la terre et l’âme font un , une hyperbole exprimant à quel point les syriens ,qu’ils soient sur place ou émigrés à l’étranger ,sont aujourd’hui attachés à leur pays malgré le désastre de la guerre dont il est victime.

Un bel hommage , en somme, au peuple syrien qui vit l’une des plus grandes tragédies de son histoire mais grâce à l’amour de son pays il ne tardera pas à retrouver son unité et sa cohésion et déjouer les plans diaboliques qui visent à l’émietter.

 

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