
Hala Shaar
Tu as dit :
Allège ton fardeau !
Viens partageons les éléments
Puis nous annoncerons notre jeûne et nous ne parlerons à aucun être humain !
Notre sénilité nous mènera à l’abîme.
Viens partageons l’inconscient
Et que les sièges aillent en enfer !
J’ai dit alors :
Tu es éloigné toi
Comme une ville assiégée par les tempêtes.
Tu es fourré entre un clignotement et un assoupissement
Ce silence est un mystère pareil au retrait de l’âme
Lorsqu’on la consomme telle une statue mangeable.
Rien n’a pu me changer
Depuis que je naquis je suis encore dans le sac membraneux de la matrice.
Même le lavage du linceul n’enlèvera pas ma niaiserie.
Ma nature aquatique coule de moi.
J’ai dit aussi : Mon cœur est une statue démolie
Il y a de nouveaux systèmes
Ma peau se rétrécit autour de moi
Il me faut revenir au rôle de la vipère
Je suis sortie de ma peau
Et l’ai laissée aux petites fourmis pour s’en divertir.
Mon cœur est une statue-repas
Que les vers dévorent sans tarder
Puis on l’arrondit de nouveau.
Mon cœur est un rocher que je sculpte et fais fondre pour en fabriquer mes dieux.
Et à la fin de l’invocation,
Je l’enterre avec les cadavres des pétales.
Mon cœur est un état virtuel.
Demeure donc statique toi !
Je dis aussi : Mon cœur a été troué par un mot
Duquel il pend comme une boucle d’oreille !
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admin
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