
Mazen Akthem Souleyman
Comme si j’agite les oiseaux
Avec les bouts de mes doigts
Je fais voler tes cheveux matinaux
Puis-je le démêler tel un champ
L’herbe après l’autre
Jusqu’à ce que se réveille la beauté
Et jusqu’à ce que les brises
S’enfoncent entre elles profondément
Captives sous la responsabilité de la folie
…
Je suis le balançoire
Et tu es la fillette que Dieu m’a envoyée
Pour qu’il me reste toujours un travail
…
La pluie tire les rideaux du sens à sa façon
Sur ton visage mouillé dans le balcon
Les fleuves sont les bras renversés de la mer
Je les envoie caresser ta matrice ensoleillée
Et ils reviennent aussitôt chargés de larmes prétendant être des foetus
Avons-nous vu alors réellement nos deux cœurs de leurs racines ?
Pourquoi donc n’avons-nous pas déchiré le bas ciel ?
Et testé avec quelle langue parle l’arc-en-ciel?
…
Je suppose toujours que j’ai trouvé une solution
La touche est un destin inquiet
Et l’imagination est un essaim de gazelles qui font de leur mieux en courant:
(Je me cache derrière un miroir
Et y laisse mes lèvres souriantes
S’entendre avec les tiennes)
…
Je n’exagèrerai pas dans ma louange de l’espoir
Au moins :
Je plante un clou pour accrocher la métonymie au mur
Je la surveillerai au moment où elle volète
Comme un oiseau qui lutte sans répit entre tes yeux !
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admin
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