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Fatima Maaouia

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ÉCLIPSE

 

– I-

Au top de la forme …
Forme
Baluchon à la hauteur
Ballon ventru
Fleur
Institution à divers jupons
Ou bonbon rond

C’est selon les saisons

La lune dans les nues
Qui tient avec les étoiles salon
Au centre du firmament

Matrice à lumière
Rein phare
Étincelant
Drain du ciel
Faucille croissant
Dépositaire de paillettes
Qui éclairent
Sans frontières
Les sentiers de la terre

La lune, cette fille formidable
Chevelure au long cours

Lorsqu’elle  sort
Son regard Toison lumière
Du cartable
Et vous regarde
De par l’horizon

C’est incroyable !

Emotion incommensurable

En langage clair
Son regard transparent phare
Jamais tremblant
Diamant brillant
Qui creuse la terre
Défait masques et fards
Du passant …

Vous réduit à un grain de sable

O, poussière
O, nénuphar

 

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Illustration de Faouzi Maaouia 

 

-II-

Elle se situe exactement où …
Par rapport à ses yeux …au ciel?
Ma maison, île
Sombre et cuivrée
Inondée de soleil
Qui a mal
À sa colline givrée
À sa lune cendrée

Où?
Si éloignée de la dune
Fleur de soleil et de lune
Qui bat en sourdine dans la poitrine
Et rempli le coeur des copains et copines

Ou …A-t’-il , a-t’- il…
Le ciel
Sur les instructions des voyous
Et de la vermine
Du festival international
Décapant hystérique
De l’absence de musique
Tordu les boyaux
Escamoté ses joyaux,
Son limon et sa farine
Fermé l’œil
Sur son aile
Et pris ses bagages
Vers d’autres îles, d’autres rivages??

 

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Illustration de Faouzi Maaouia 

 

– III-

Ma lune
Tout l’Art d’Être fenêtre
Poitrine de femme
Souveraine
Au sommet
Pleine de plaines et marais
L’éclipse a démarré
Sans noyer ton être
Ni faner ta flamme

Contre vents et marées

Que la terre gueule géométrie cassée
En prenant de la graine
Au nez et à la barbe des guerres et tsunami
Se mette à se ramasser et à danser…

Tiens, je vais l’enlacer

Pour qu’elle danse sans lacets

 

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Illustration de Faouzi Maaouia 

 

IV

La lune
À la Une

Dame
Diaphane

Pâle
Diadème

Un cordon ombilical
Relie son âme
À la terre

Face lumière
Œil mappemonde
Ouvert
Sur le monde
Qu’elle éclaire
À la ronde

Pastille
Ventrue
Fiancée de la nuit

Fruit
Ou faucille nue
Qui brille
Vertu

Elle a d’autres vues
Que la nuit
La lune

D’autres vues…
Promesses inattendues
Anti nuit
Que de nuit en nuit
Elle subtilise
Et soustrait au marché gris de la nuit
Et distille
Pour que le jour brille
Avec moins d’amertume
Et de suie

 

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Illustration de Faouzi Maaouia 

 

-V-

Bonjour les terriens !
Prêts à accueillir une extra…vraiment Extra terrestre ?
Pour ne jamais oublier son Essence
…elle figure dans nos extraits de naissance
Et notre tableau de bord
Elle nous tient par tous les pores
Nous rend faibles, fous ou forts
On en sort et on y dort…vers d’autres ports

Tous les regards au ciel
N’ont de yeux doux
Que pour elle
La lune
Où l’éclat nouveau
Mêle
Sang menstrue des nues
Et miel roux du firmament
Pour une nouvelle mue
Eclôt
Fait la roue
Un moment
Et s’éteint aussitôt
Qu’il s’allume
Là haut

Éclipssant du coup
Le sol
Natal
Cordon ombilical
Passion
Rouge sang
Don et obole
D’où le monde
Patte folle sans boussole
Juché sur quilles et quiboles
S’envole
À l’assaut acier métal fausse étoiles et pétrole

Pourtant, la terre
Son regard expressif est captivant
Elle a tout d’une orange maternelle

Douce amère
Bleue de son ciel
Orange de songe
Rouge de sang
Noire de ses gens
Verte de ses forêts et champs
Sonore de ses mers
Blonde miel de ses chants

Au coeur des conflits de la vie
Des tempêtes et de la foudre
Reine des courbes
Et des arc en ciel qu’on tord et courbe

LA TERRE
Qu’on pille et renie

Tiens!

D’ailleurs

En parlant d’elle
Celle dont j’ai le teint
Je m’emmêle
Le violon,  le cor et  la trompette
J’oublie les étoiles la lune et le soleil
Qui font partie d’elle
Le violon, la trompette et le cor
Mes rires et mes pleurs
À cause d’elle

Bonjour!
Bijoux naturel
De famille
Et de l’univers

De l’infiniment grand à l’infiniment petit

La poigne incommensurable
De chaque grain de sable

Qui relie

Le rivage au nuage, le nuage à la pluie
La pluie à la vie

La lune au soleil

Le soleil à la lune

L’olivier aux abeilles

Le printemps à l’hiver

Hier à aujourd’hui

Les galaxies à nous
Les étoiles en nous

Et nous à nous

 

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Illustration de Faouzi Maaouia 

 

– VI-

Bravant les feux
Qui coupent les mondes parallèles en deux
Le vieux marchand de feu
A pris quartier au carrefour miteux
« Vie de l’ennui  »
Planète mars
Abandonnée de Dieu
Et de Marx

Là, la misère pleut
Et malaxe
Les hommes qui ne sont plus eux
Alors ils se transforment en serpes et pieux

À force , à force
De frotter astres et galaxies
Pour en extraire plus de vie
Et moins d’acier
Regardez ! Là !

Fabuleux!

Pour ouvrir les yeux
Grandiose !
Quelque chose
A surgi de l’écorce
Prend racine !
Hum !!
Plaines et collines
S’en nourrissent et s’en parfument !

À tour de bras
Qui distribue ainsi
À tout le quartier de l’Orange sans songe
Plongée dans la fange
Fruits
Azur et arbres vitamine
Pour que ça change ?

La lune est devenue orange

 

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Illustration de Faouzi Maaouia 

 


– VIII-

Je sens les bourgeons
Le printemps …
Je suis sûre que l’hiver
Va passer révolu derrière

Je ne suis plus à terre
Je capte la lumière
Je ne suis plus tronc échoué de jadis et naguère
Balayé par les mers
La lune rêveuse me suit à présent
Je suis dans ses paupières
Si je m’éclipse elle me récupère

Traité Vivant par les ans
Le soleil, le sel, la pluie et les vents…
J’ai mis un arbre
Inaltérable
Vert
Dans mon coeur
Qui monte en hauteur…
D’ailleurs, je suis fleur
Corolle
Que le jour colore

 

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Illustration de Faouzi Maaouia 

 

Pleur de lune

 

On verra l’un à la Une
L’autre pas
On verra l’un sous la dune
L’autre sur la lune

Au risque de démettre le bras du juste
Prends garde au geste brusque
Dit la lune

Pleurer , exploit d’Hercule…à la Une
Quand se fend
Et fond la dune amertume
Dit la dune

La fleur dîme pleur de lune
Ça lubrifie les cils
Quand pour se faire un chemin
De ravine en ravine
On est naïf tendre, niais un peu imbécile
Affaibli et amoindri
Quand vient la pluie

La pâte ramasse ses molécules et fait rigoles sur les joues raves …
Pour arriver sans entrave à domicile

Le tressaillement de la flotille
Berlingots envahis d’eau à huis clos
Doit nécessairement jouer des griffes et du bec pour oindre d’un peu d’humidité

la prunelle lac à sec en cet été de toutes les soifs …
Et irriguer la joue

On ne peut faire du pain sans ajouter de l’eau
à la farine et au sel
Dit la la dune

Idem
Pour le pleur, perle d’eau dont l’aile
Éprise de nuage
S’est prise les ailes
Ďans les allées d’une motte de sel …

En mettant la main à la pâte
Le pleur
Fleur qui s’écartèle et éclate
Fait autant de bien que le bon pain…
Lorsqu’il y’a embouteillage
De nuages dans le corsa

 

 

 

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Charabia 

III

J’observe que l’air,
Le soleil, la lune, l’enfant endormi
La pierre
L’ eau, la feuille, la fourmi
Le verbe souffle superbe, l’herbe
M’observent…

Commme une boite de conserve

J’ai de moins en moins leur lumière
Et leur verve aux lèvres

Et j’observe
Que de plus en plus
Rats, minus
Et drôles de zèbres
Cassent
Pieds et vertèbres

Me cachent l’air

Crachent
Sur le soleil, la lune, l’enfant endormi
La pierre

Crashent
L’ eau, la feuille, la fourmi

Flagellent
Le verbe souffle superbe, l’herbe
Et la gerbe

Ça m’énerve…

Et j’observe

J’observe l’air
Le soleil, la lune, l’enfant endormi
La pierre
L’ eau, la feuille, la fourmi
Le verbe souffle superbe, l’herbe
Suspendus à mes lèvres
Qui m’observent …
Avec fièvre

Et j’observe
Avec colère
Que mes lèvres
Pierres angulaires
Saisies par la morsure et le gel de la lumière
Ne peuvent plus se taire

 

 

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Illustration de Faouzi Maaouia 

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Qu’est-que qui t’as pris  pépé ?

Lors de la révolution tu m’as promis
Que tu m’emmènerais faire du shopping
Même en Amérique ou au Pérou s’il le faut
Pour acheter tout ce qu’il faut
Au nid, jarret confit
Qui fout le camp de partout…

Tout
Vêtements médicaments
Pain lait livres usines fleurs
Qui sèment vie et santé Avion à l’heure
Pâtisserie bonheur
Souliers… friandises, paquebot confiseries

Et t’avais le listing préparé pépé
T’avais le listing

Mais en cours de route
On n’a rien compris
Qu’est-ce qui t’as pris pépé
Qu’est ce qui t’as pris ??

Qu’est ce que t’as pris pépé
Quelle baie t’as goûté
Quelle mouche t’a piqué
Quel parfum t’as humé ?
Pourtant t’as promis

Malgré tous les sacrifices consentis
Pour te payer le voyage
À part plant de la misère
Et mauvais plan
T’as rien ramené d’important
Que des mirages !

T’avais le listing pourtant
Tu navigues à vue ou quoi ?

Vas-y bois un coup des fois
C’est du Saint Augustin

Maintenant le jasmin ?

Petit !
Ça te fascine, hein ?
Tu aimes tant son parfum qui pétille
Foin de jasmin !
Vue de l’esprit…
Oublie
Faut pas être devin
Pour savoir que c’est mauvais vin…

Suis sérieux !
Ça saute aux yeux !
Plutôt coup de poing américain
Dard mortel des tiens
Crocs gourmands et sourire narquois anglais et français en coin

Revenons à nos moutons !
Ma foi,
Pour ne rien te cacher
J’ai écumé monts et vallées
Touvé beaucoup de vêtements
Étendards satin soie
Taffetas ciel, lin brocart broché
Moire robes du matin au soir
Etoiles, pantalons Atlas et Tell
Ailes costards
Pour Noël et Nobel….
Mais pas standard…

Quelle taille
Est la bonne pour toi

Puis, depuis… t’as grandi je crois
Non ?

Des chaussures, oh ! Y’en avait des tas
En large et en long
Boucles dorées perles et rubans
Tels navires débordants de partout
des rayons.
T’aurai adoré ! De vrais bijoux!

Mais dis – moi
Pied gauche ou droit ?

Et pour aller où ?

Partout
Humus en solo on marche sur les genoux
En plus, entre nous …
C’est le tour du monde
À faire un tour chez nous …

Le pain ? Plein de corbeilles
Miches soleil, croustillant et tout
Doré à point

Combien en tout ?
Pour combien de jours et d’ans ?

T’as toujours faim ?

Je sais bien
T’as toujours faim de lait
Et soif de pain
Mais faut choisir l’autre ou l’un

Quant aux médicaments…
Si j’ me souviens bien

T’as plus besoin
Ça ne sert plus à rien

 

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Cette nuit

Cette nuit,
Pour détendre un peu l’atmosphère
La lune
S’est tant approchée de la terre
Membre de sa famille
Tous feux éteints
Pour lui remonter le moral
Qu’elle en a attrapé la fièvre,
Les couleurs et le teint

Mission accomplie !
Belle occasion pour elle
Pour se remettre en train
Que de siroter au comptoir hôtel
De l’univers
Quelques cannettes lumière …

Faisant la moue
Trop incandescentes à son goût
Rejetant en arrière
Une poignée de reflet phare
Le terre entière
Ensemence mille étoiles vérité
Dans les regards

 

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J’ai vu la lune cuivrée

 

J’ai vu la lune cuivrée humectée de sang

La lune, qui bouge tout le temps

S’arrêter de tourner en rond un instant

Pendant que la nuit descend

Le beau monde prétend

Qu’elle était belle, ronde

Généreuse, rousse et lumineuse

Diable! Je l’ai vue pourtant

Gonflée comme un douro ventru d’antan

D’avant  » la guerre des étoiles »… gourmande

De contrées et de cantons

Mais cuivrée humectée de sang

Un verre de vin Rouge

À la main Pleurer des larmes rouges sang

Au dessus de la terre agonisante

Qui n’en demandait pas tant

J’ai vu la lune nous regarder droit

Dans l’œil Et rougir de honte

Pour la terre inquiétante

Qui perd son ciel

Trop étroit aux ailes du chant!

 

 

 

 

 

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