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Furat Esbir

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Le petit figuier 

S’entrelace dans le vide,

Apparaît sous les traits d’une femme.

Avec toute l’aspiration qui me porte,

Je monte,

Le dos alourdi par les épaules de la vie.

Et chaque fois que  je montais,

Je voyais des rêves et des cauchemars.

Sous le petit figuier,

J’ai vu  Bouddha

Et à ce moment-là j’étais déjà devenue une femme.

Alors que l’aspiration me faisait monter avec elle,

Je  savourais  la salinité et la douceur qu’il recelait

Debout devant l’arbre,

J’invitais ses oiseaux â me rejoindre

Pendant l’instant élevé de silence !

Tenace devant la séparation,

L’arbre cherche l’atlas des lieux déserts

Et le sens de la verdure dans les souffles des oiseaux.

C’est un arbre destiné à faire peur,

A faire pleurer,

A  susciter le désir,

Une sorte de jardins pour le  corps.

Les bourgeons se multiplient en mémoire de Noé

A raison d’un couple de chaque espèce

A part moi,

Entre l’obscurité et la lumière

Entre les arbres du passé et ceux du présent

En une perpétuelle transformation.

J’offre mon désir à quiconque le souhaite 

Il se peut qu’il soit le sable

Il se peut qu’il  soit le fleuve

Il se peut qu’il soit l’automne

Et je  dors dans le lit des saisons.

Je sais que dans les hauts lieux,

Il  y a une étoile qui m’entend et me voit !

 

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