
Sawsan Hajja
Sawsan Al-Hajja appartient à la nouvelle génération des poètes syriens fortement influencés par les grands Mohamed Maghout et Adonis et chez qui le poème doit être tissé principalement de sens seconds et de connotations et épuré totalement des sens référentiels :
Le café est le croissant de l’aïd,
La cloche de l’église,
Une déesse dont l’argile trouble la poussière
Elle est aussi généreuse que tes mains
*
Je sirote abusivement
Un café
Dans lequel fond
Un café dont tu es le café !
*
En plein danger temporel
La vapeur du café s’arrondit
Ses surfaces se libèrent :
Blanchissent
et deviennent une mélodie pour la plume
*
Je joue cette mélodie sur les hauteurs de la narration
En en faisant une demeure pour le vent ,
Un déversement de la couleur de la lectrice matinale,
Des ongles colorés par tes poèmes,
Des miettes du pain de la lumière
De façon à saisir le vent par ses cheveux
Au cou de la lampe !
Appelle-moi
Dans les accumulations du temps
Mon cœur tend son quai
Dans tes îles
Je me plie à ton spectre
Telle une scintillation vierge
*
Je confectionne de mon âme
Des cordes
Grimpe
Jusqu’au point du vent
Jusqu’au point du contraste
Porte l’oxygène de ses sources
Jusqu’au lieu où tu es
Où tu es exilé
Singularise tes ailes
Le fleuve s’envolera aussitôt
Tes yeux sont mon café
Je les siroterai
Tel un poème pour le soleil
Dans le livre du vent
J’attache les piquets des mots
Ta voix est ma tente
*
Mon âme bascule
Pour toi
Comme un champ d’iris.
Moissonne par moi
Ta profondeur
Prends le chemin de mon hennissement !
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admin
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