
Amal Hindi
Parce que je suis le plus vieil arbre peuplé de contes,
Je m’accroche au cou d’une nuée,
J’avale mes pieds,
-Dans l’espace toutes les routes sont praticables-
Je retiens mon souffle pour que je me condense,
Je chatouille l’eau afin de déchiffrer ses symboles
Et je me déverse sur la poitrine de ma mère
Tel un nuage suivi d’un autre,
Ma mère qui est encore fillette
Et qu’il m’est facile de tromper.
Pour cela je mets un masque de pluie
Et chaque fois que les pleurs me surprennent en sa présence,
J’absorbe en cachette le sel contenu dans ses racines
Pour qu’elle se vante de la saveur douce de ses feuilles.
J’invente pour elle des histoires émouvantes
Dans lesquelles meurent les méchants
Et triomphe la vérité.
Et ma mère, cette femme de bien, y croit,
Éprouve de la joie
Et s’endort en toute sécurité dans le palais du conte !
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admin
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