Lubna Charar Bazzi

Quand je partirai pour le vie éternelle,

Ne vous attristez  ni ne vous inquiétez pour moi

Ni ne faites couler des larmes sur moi

Car je ne mourrai pas…

Je naîtrai  avec chaque nouvelle aube

Je regarderai d’en haut tel un rayon du soleil du matin

Et j’entonnerai avec les oiseaux

La chanson triste de la joie.

Quant la terre ensevelira mon corps mouillé

Et le coquelicot poussera sur ma tombe,

La brise soufflera dessus 

Et murmurera mon nom avec une délicatesse semblable à la sienne

A ce moment-là,

Je vous regarderai de la fenêtre de vos rêves

Car je suis…

Le rêve voyageant sur les ailes du conte

Je suis le sourire de l’espoir

Et si je meurs,

Les intempéries ne détruiront pas ma réputation

Ni la pluie n’effacera mon parfum

Je suis l’effluve du poème

Je me répands dans tous les coins,

Chaque fois que les vents de l’inspiration soufflent

Et les verres de la poésie

Se remplissent de nectar du verbe.